Température et thermométrie


La perception de chaud et froid est d'abord sensorielle mais est tout  fait subjective et limitée. Il convient donc de mettre au point une grandeur quantitative et des instruments adaptés à  cette grandeur (thermomètres).


Tout d'abord, levons une ambiguité du langage courant. Chaleur et température sont deux notions distinctes. "Quelle chaleur", dit-on en été lorsqu'il fait 30°, par exemple. On devrait dire "Quelle température" !


En effet, la chaleur est une énergie, et telle quelle, est une grandeur mesurable (en J, en kWh etc...). On peut  donc additionner des quantités de chaleur.
La température est une grandeur repérable, c'est à dire qu'on la connait à partir d'une échelle thermométrique. On peut comparer deux températures, mais il n'y a aucun sens à les additionner.


De façon rigoureuse on devrait donc dire "repérer une température", mais en pratique, tout le monde dit "mesurer une température", ce qui n'est pas bien génant.


En France, on utilise l'échelle Celsius, du nom d'un physicien suédois du XVIIIeme siècle. De façon purement arbitraire, les deux points de référence sur cette échelle sont les deux changements d'état de l'eau, fixés à  0°C et 100 °C. (Depuis 1948, on ne doit plus dire "degré centigrade", même si l'échelle comporte bien 100 graduations.)

Dans d'autres pays (Etats Unis...), on se sert de l'echelle Fahrenheit. Voir par exemple ce thermomètre, gradué dans les deux échelles, ce qui vous donnera une idée de la correspondance.



(L'usage de ce thermomètre en cycle II a déjà créé des confusions : C pour Chaud et F pour Froid ! )

D'autres échelles ont existé (Réaumur, par ex). Les physiciens utilisent souvent l'échelle dite des températures absolues, dont l'unité est le kelvin (K). Le zéro absolu, température la plus basse qu'on puisse atteindre (immobilité absolue des molécules ou des atomes), correspond à -273,15 °C.




Tout thermomètre est basé sur le principe qu'ont certaines grandeurs physiques de changer avec une modification de température.

Un liquide voit son volume augmenter légèrement avec une élévation de température (phénomène de dilatation) : c'est ce qui est utilisé dans les thermomètres courants tels que ceux photographiés (remarquer les symboles peu fiables vis à vis de la graduation). Le liquide est en général de l'alcool coloré, le mercure étant désormais évité. Comme il faut que l'équilibre thermique entre le thermomètre et le milieu à mesurer soit très rapide, le réservoir est de très petit volume, ce qui oblige à avoir un tube très fin pour visualiser l'augmentation du niveau de liquide (tube capillaire).



On est certain ici que l'un au moins des thermomètres est faux!




 Il existe des thermomètres basés sur la dilatation d'une lame (thermomètres à  aiguille), des thermomètres électroniques, d'autres basé sur des phénomènes optiques (bandes frontales à cristaux liquides).



La plage de graduation varie avec la fonction de l'objet : comparer par exemple un thermomètre médical avec un thermomètre de congélateur ou de stérilisation de conserves...





Petites questions pour réfléchir....
 
1) Comment être certain qu'un thermomètre est faux  ?

2) Pourquoi n'utilise-t-on jamais d'eau (colorée) comme liquide thermométrique ?



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